Trans-bi et compagnie

Trans-bi et compagnie

Le pasteur de l’église pentecôtiste de Vesoul prêche sur la versatilité depuis le dimanche des rameaux.

Quel saisissant exemple de versatilité, de réversibilité des sentiments : vénération de louange le dimanche et demande haineuse de mise à mort le vendredi ! Et pourtant le peuple de Jérusalem était honnête avec lui-même ces deux jours. C’est que lui-même a changé brutalement et durablement en ses profondeurs.

Dans la relation homme-femme peut se produire le même phénomène, chacun étant, à son insu la plupart du temps, trans et bi. Il y a en l’homme une face pour aimer et une face pour haïr,

Comment l’homme mue-t-il d’une polarité à une autre ? La bipolarité affective qui d’abord trans-porte puis trans-forme les élans du cœur demeure - extérieurement -mystérieuse, surtout si les affects d’origine sont sincères.

Un constat s’impose : une relation amoureuse ne peut prendre racine que dans l’attirance du meilleur de l’un par le meilleur de l’autre. Les publicistes n’en disconviendront pas. Chacun affichant - le temps qu’il pourra tenir ce rôle - les qualités attendues et appréciées par l’autre, un attachement réciproque s’enracinera et croîtra. Jusqu’à ce que chacun devienne indispensable à l’autre.

L’alter ego ou l’âme sœur. Tout de suite les grands mots , mais ensuite aux grands mots les grands remèdes quand les écailles commencent à tomber des yeux et que derrière le vernis qui saute apparaît un étranger, un inconnu !

On pourrait dresser un tableau des cas de figure allant de l’anodin au pathologique. Mais puisque selon Freud le pathologique éclaire la norme du quotidien, nous nous attarderons sur ces états avancés de versatilité et de bipolarité affective.

Ce sera le sujet du prochain article de Mixity in the City après lecture de vos commentaires.